Deux adolescents se rencontrent à une période de leur vie où chacun vit un deuil : elle a perdu son frère dans un accident, il a vu sa famille décimée par la guerre et a dû fuir son pays. Irrésistiblement attirés l’un par l’autre, ils vont se soutenir pour tenter de retrouver goût à la vie. À travers ce roman, on appréhende le drame intérieur que vivent les réfugiés syriens : le deuil d’une vie agréable, les cauchemars et la colère après avoir vu ses proches mourir injustement, la honte de devenir un « pauvre assisté », l’adaptation à une nouvelle culture, la nécessité (et la difficulté) d’aller de l’avant alors que l’on a tout perdu. Tout cela est mis discrètement en parallèle avec les épreuves que rencontrent ceux qui n’ont connu ni la guerre ni la migration forcée. Agréable à lire, Ma bonne étoile est un page-turner français qui, sur fond d’histoire d’amour, aborde avec sensibilité des questions d’actualité.


Ce que je retiens de ma lecture ? Les réfugiés qui arrivent « chez nous » sont souvent considérés comme de pauvres hères. Il s’agit pourtant de personnes diplômées et éduquées qui ont dû renoncer à leur vie confortable (et souvent moderne) suite à des situations et injustices qui nous dépassent tous. La souffrance va bien au-delà du simple choc culturel.


Pour aller plus loin :


Ma bonne étoile
Clara Richter
éditions DreamLand, 2018
319 pages

À partir de 14 ans